LE CHÂTEAU-FORT DES COMTES D'AUXERRE ET DE NEVERS

Historique

Construit dans la deuxième moitié du XIIème siècle par les Comtes de Nevers, le château-fort de Druyes a été rendu illustre par : Pierre II de Courtenay et sa fille la comtesse Mahaut.
Druyes était alors à l’apogée de sa grandeur.
A partir du XIVème siècle, Druyes entra dans la décadence. Le Nivernais, donc le château, passa successivement, par le jeu des alliances, aux mains des Comtes de Flandre, des Ducs de Bourgogne, de la famille de Clèves et de la Maison de Mantoue.
En 1735, un duc de Nevers revendit Druyes à Louis de Damas, marquis d’Anlezy.
Avec cette vente, la vie du château cessait.

A partir de 1958, Robert Némo et des amis lancent le défrichage et la restauration du château fort.
En 1981 est créée l’association des Amis du Château de Druyes.
Le propriétaire actuel a acquis le château fort en 2004.

Architecture

Le spectaculaire et intéressant château fort de Druyes est une enceinte carrée de 100 coudées royales de côté soit 53 mètres, flanquée de 4 tours rondes aux angles et de 2 tours carrées au milieu des courtines.
Une magistrale poterne assure l’unique entrée au château. Cette tour-portail a été construite ou restaurée au XIVème siècle.
La visite vous permettra de saisir l’originalité et l’intérêt de l’architecture de ce monument qui est un des premiers châteaux appelés « philippiens », ne comportant pas de donjon mais un logis seigneurial, adossé à une courtine.
A Druyes-les-Belles-Fontaines, le logis était adossé à la courtine sud. Il subsiste des baies géminées et arcatures formant une galerie romane d’une élégance d’avant garde pour l’époque. Une enceinte fortifiée protégeait le château fort et la ville haute.
Cette forteresse domine majestueusement le village niché au creux de la vallée.
Découvrir ce château, la vue offerte sur le village en contrebas et le panorama à 20 km à la ronde du haut de la poterne d’entrée est un véritable enchantement.

La maquette

Au cours de votre visite au Château de Druyes, la maquette vous fera découvrir, tels qu’ils étaient au 18ème siècle, la ville haute fortifiée avec le Château Fort, le Château Neuf et ses jardins, les maisons à pignons sur rue…

Travaux de sauvetage et restauration

L’association des Amis du Château de Druyes réalise depuis plus de 30 ans de nombreux aménagements sur le site.
En plus des travaux d’entretien, des réalisations diverses ont permis d’améliorer considérablement les conditions de visite du Château-fort de Druyes :

• aménagement de la salle d’accueil et d’exposition
• installation du parcours découverte
• pose de l’escalier d’accès à la poterne d’entrée
• illumination du site.

    L’association a su sensibiliser les propriétaires successifs à la sauvegarde de ce patrimoine exceptionnel, à la restauration de différentes parties du château et stopper le processus de dégradation des ruines. Avec l’aide du propriétaire, la herse fut restaurée, les charpentes et escaliers de la tour-portail du Château de Druyes remis en état.                        
Le propriétaire actuel a entrepris un important programme de restauration, dont:

la tour du Sault (sud-ouest) 

la tour de Beauregard (sud-est).
La courtine entre la tour de Beauregard et la chapelle. Lors de la restauration de la courtine en 2013, une fenêtre avec coussièges a été découverte.

La restauration de la base des murs de la tour carrée (chapelle), dont les pierres de taille avaient été enlevées sur une hauteur de plus de 2 m.

La restauration partielle des mâchicoulis de la tour porche en 2019.

LE VILLAGE

Histoire de Druyes
Druyes est un des plus ancien village de la Gaule, antérieur à l’époque romaine.
Au IIIème siècle, Saint Martin de Tours s’y arrête pour évangéliser la population mais après son passage, le culte païen fut restauré. Ce n’est qu’au VIème siècle que Saint Romain, disciple de Saint Benoît s’y installe dans une grotte située près des Sources de la Druyes.
Sa piété est à l’origine de la création d’un monastère vers 543. Druyes est déjà cité dans un document daté de 596.
Lors des invasions normandes du IXème siècle, les moines quittèrent Druyes pour se réfugier à Andryes c’est alors que les habitants, désireux de rester dans le village, se réfugièrent sur la colline plus facile à défendre.
Druyes connaîtra alors deux pôles bien distincts, l’un autour des Sources et de l’église appelé le Bourg, l’autre sur la colline à côté du Château, appelé La Ville…
Pour tous les renseignements sur la commune de Druyes-les-Belles-Fontaines, cliquez sur www.druyes.fr

Lieux intéressants

Un des plus beaux villages de Bourgogne
Druyes les Belles Fontaines est l’un des plus ravissants villages de Bourgogne grâce à son Château fort bien sûr mais à de nombreuses autres richesses touristiques.
Autour de l’église, aux abords des Sources de la Druyes, le bourg se blottit au pied de la colline qui le domine. Sur celle-ci, la forteresse médiévale se dresse fièrement, laissant deviner la ville haute fortifiée qui se protège à l’intérieur de ses remparts…

Le Bourg :
La découverte du village en contrebas du château fort enchante : tuiles plates, pierres blanches, crépis blonds, verte rivière, lac transparent, sources jaillissantes.
Visitez l‘Église Saint Romain de style roman bourguignon, longez la rivière vers le moulin, goûtez le charme des ruelles. Ne manquez pas le lavoir !

La Ville :
Pour accéder à la forteresse sur le rocher, vous passerez la majestueuse Porte de la Ville, vous traverserez le village parmi les maisons fleuries.
Les maisons du village haut sont aujourd’hui presque toutes rénovées et entretenues. Elles semblent sans âge, touchées par un charme qui les place hors du temps.
Pour tous les renseignements sur la commune de Druyes-les-Belles-Fontaines, cliquez sur:  www.druyes.fr

Personnages illustres:

Le Capitaine Coignet
« Je suis né à Druyes les Belles Fontaines en 1776, le 16 août…» Ainsi commence le premier des Cahiers du plus célèbre grognard de Napoléon. Grand soldat, et chroniqueur des guerres de la République et de l’Empire, Jean-Roch Coignet fut l’un des premiers décoré de la Légion d’Honneur en 1804 par Napoléon 1er.
En 16 années de service, le Capitaine Coignet a participé à 10 campagnes.
“Ce n’est pas l’histoire des autres que j’ai écrite, c’est la mienne, avec toute la sincérité d’un soldat qui a fait son devoir et qui écrit sans passion”, déclare le Capitaine Coignet dans ses Cahiers qu’il vend dans les cafés d’Auxerre où il a pris sa retraite.
Jean-Roch Coignet meurt à Auxerre en 1865.

Jean Bertin
Jean Bertin est né le 5 septembre 1917 à Druyes-les-Belles-Fontaines. Il étudie à Polytechnique et à l’Ecole Nationale Supérieure de l’Aéronautique, et entre en 1944 à la SNECMA. C’est là qu’il invente l’inverseur de poussée qui équipe tous les réacteurs d’avions.
Dans les années 50 et 60, Jean Bertin travaille sur le prototype d’un moyen de transport sur coussin d’air et sans roue, l’Aérotrain.

L’Aérotrain “Orléans”
Le 19 octobre 1971, Jacques Chancel recevait Jean Bertin dans son émission Radioscopie.
Taper sur internet : Jean Bertin Emission Radioscopie 19 octobre 1971.
Le projet d’une ligne commerciale est d’abord soutenu par l‘État qui en 1974 se désiste.
Jean Bertin nous quitte en 1975.

Deux expositions, une sur Jean-Roch Coignet, et une sur Jean Bertin, sont visibles en permanence au château.

Légendes

La légende du Boulay
Au temps de François 1er, Pierre Née, le juge de la Seigneurie logeait avec sa famille dans le vieux château qu’avaient jadis habité les Comtes d’Auxerre et Nevers.
Sa femme, Dame Florence était une femme de haute taille, austère… Le dimanche elle descendait à l’église, précédée de ses 3 filles, belles et ravissantes comme des anges et de ses 3 fils.
L’ainée de ses filles, Romaine, dépassait en taille, en éclat et en beauté les deux autres. Les longues tresses de ses cheveux flottaient sur ses épaules comme une écharpe de soie. Rien n’était tendre comme le feu de ses yeux, et il y avait dans son regard humide une suavité pénétrante dont on ne pouvait supporter l’expression sans se sentir ému jusqu’au fond de l’âme…
Parfois, par une belle et calme soirée d’été, elle s’asseyait à l’une des fenêtres du vieux château et, dans une douce contemplation, elle abandonnait ses chants à tous les caprices de sa rêverie, à toutes les fantaisies de son imagination…
Tant de charmes avaient jeté de grands incendies dans le coeur de beaucoup de gentilhommes des environs et…
Si vous souhaitez connaître la destinée de la Belle romaine suivez la visite guidée du village de Druyes.

La légende de la Cave aux fées
La Cave aux fées est connue depuis très longtemps et la légende locale veut que la grotte ait été mise en rapport, dans les temps anciens, avec la cave de la Ferme de Saint Martin distante, à vol d’oiseau, de 500m… puis par un souterrain avec le château du fief de Sougères qui dès la 1ère moitié du XIIème siècle relevait de la Châtellenie de Druyes. Sougères avait encore, en 1820 un château du XIVème flanqué de 7 tours.
Mais, l’histoire n’a pas conservé le souvenir des seigneurs justiciers de la première moitié du XIIème, ni des souterrains. On dit toutefois que leurs trésors y sont cachés…